dimanche 29 janvier 2017

L'unité des chrétiens



Les entretiens du dimanche
20
L'unité des chrétiens

Notes:
- Les références entre [] sont données à toutes fins utiles.
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La semaine de prières pour l'unité des chrétiens venait de s'achever. Cet événement avait interpellé Candide, qui téléphona à Théophile pour lui demander de lui expliquer en quoi cela consistait et pour quelle raison le pape avait lancé cette action.
C'est pourquoi Théophile avait décidé de reporter d'une semaine la visite de Bethléem.

-"Bonjour Théophile! .. Alors, cette semaine pour l'unité des chrétiens? Dis-moi: est-il difficile de vivre en Église? De l’idéal chrétien doit découler une harmonie parfaite parmi les chrétiens, non?"
-"Ça devrait, mais voilà. L’être humain est faible, il est sensible à de multiples tentations. Et donc il est toujours en deçà de ce qu’il devrait être. C’est sans aucun doute pourquoi le pape François a voulu une semaine de prières pour l’unité des chrétiens. Or nous sentons de nombreuses difficultés à ce sujet. Dans son évangile, Jean nous rapporte le souhait de Jésus dans sa prière au Père :
Qu’ils soient un. Comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi, qu'eux aussi soient en nous, afin que le monde croie que tu m'as envoyé. »
        [Jn 17,21]
Il est donc évident, mais aussi crucial pour les chrétiens, que le monde ne reconnaîtra pas que Jésus est le Fils de Dieu, envoyé parmi les hommes, tant que ses disciples ne seront pas unis."
-"Je comprends la décision du pape. Mais, peux-tu m'en dire un peu plus sur les causes de désunion?"
-"Oui. Les causes de désunion sont nombreuses.
Causes internes à l’Église dues à la faiblesse de notre condition humaine: par exemple, le besoin irrépressible que chacun interprète les textes bibliques à sa manière, et cherche à imposer ses idées.
Causes externes, qui tiennent au rejet du message que l’Église délivre au monde, et qui engendrent des  persécutions : l’une qui ne se cache pas, l’autre « sournoise » et dont les effets en Europe aujourd’hui se précisent.


Eglise orthodoxe éthiopienne

« Qu’ils soient un » : Jésus insiste plusieurs fois sur ce point [Cf. Jn 17,20-23], ajoutant même : « Qu'ils soient parfaits dans l'unité » [Jn 17,23]. L’unité est donc chose difficile, puisqu’elle exige la perfection; Jésus sait bien que la perfection est un idéal, mais chaque chrétien doit, ou devrait, faire l'effort de tendre vers cet idéal. Les saints ont fait cet effort: c'est pourquoi l'Église nous les donne en exemple.
Si tous les disciples du Christ, malgré leurs faiblesses, étaient un, quel témoignage ils donneraient alors au monde ! Le monde, étonné, chercherait à connaître la Bonne Nouvelle, le monde serait empli d’espérance et de foi, de tolérance et de charité. Or aujourd’hui, l’actualité est là qui ne cesse de montrer la folie des hommes qui est source d’injustice, de malheurs, de guerres, de massacres, de violence en tout genre.
Ainsi, chaque fois que des chrétiens agissent contre notre unité, chaque fois que nous étalons nos divisions, chaque fois que nous nous comportons en maître et non en serviteur, chaque fois que nous oublions de respecter nos interlocuteurs, chrétiens ou non, alors chaque fois le monde a des raisons de mettre en doute ce que nous croyons et ce que nous avons la prétention d’appeler « Vérité », chaque fois le monde a l’occasion de nous diviser un peu plus et de nous discréditer."
-"Théo, je sens combien tu es ému devant ce constat. Je sais que toi et ton ami Louis vous avez souffert de ce manque d'unité, et combien vous souffrez encore."
-"C'est pourquoi il est indispensable que chaque chrétien ouvre son coeur à l’Esprit de Dieu pour qu’Il nous aide à discerner en quoi chacun de nous vient briser l’unité."
-"Ceux qui affichent leur foi chrétienne … Mais alors, tout cela n'est-il pas incroyable, de la part de ceux qui affichent leur foi chrétienne?"

-"Effectivement, Candide, on peut le penser, et les faiblesses humaines n’expliquent pas tout ni n’excusent tout si, comme tu le dis, il s’agit de gens affichant leur foi en Christ.
Au cours des derniers instants que Jésus vécut avec ses disciples et qui précédèrent sa Passion, Jésus pria son Père. Je te rappelle ce que j'ai déjà cité:
« Je ne prie pas pour eux seulement, mais aussi pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi, afin que tous soient un… Qu'ils soient un comme nous sommes un… Qu'ils soient parfaits dans l'unité » (Jn 17,20-23)
Eglise catholique
Saint Ephrem le Syrien

Dans sa première lettre [1 Jn 3,11-24], Jean a développé cette notion d’unité en y ajoutant celle de communion. La communion, c’est l’unité de la communauté chrétienne, fondée sur l’unité de chaque fidèle avec Dieu, dans le Christ. Cette unité est exprimée sous différentes formes : le chrétien “demeure en Dieu et Dieu demeure en lui ”, il est né de Dieu, il est de Dieu, il connaît Dieu. Cette union avec Dieu est manifestée par la foi et l’amour fraternel. Le témoignage apostolique est l’instrument de cette communion.
Candide écoutait avec beaucoup d'attention ce que Théophile lui enseignait. Elle manifesta son étonnement en ces termes: "Mais alors, Théo, il n'est pas facile de vivre en chrétien?"

-"Oh oui! C'est pourquoi la prière est indispensable, pour vivre un cœur à cœur avec Jésus.
J'aime beaucoup lire les pensées de sainte Élisabeth de la Trinité. Tiens … Voici deux passages qui illustrent la nécessité de vivre en prière avec Jésus:
Dès ici-bas, il nous permet de vivre en son intimité, et nous commençons en quelque sorte notre éternité, vivant "en société" avec les trois Personnes divines.
Hélas ! Nous oublions parfois sa sainte présence et nous le laissons tout seul pour nous occuper de choses qui ne sont pas Lui.
[Extrait des lettres 223 et 301]
-"Tu mets ce cœur à cœur en pratique?"
-"Hélas, non. Tant de choses viennent me détourner de la prière!"
Pour en finir avec l'unité des chrétiens, je fais appel au pape émérite Benoît XVI.
L’unité est essentielle. Le pape Benoît XVI a choisi comme une priorité de son pontificat d’œuvrer pour l’unité des chrétiens.
<Concrètement, cela signifie servir le Christ, car la nuit avant sa mort il a prié afin que ses disciples soient un, comme le Père et Lui sont un. Toute division qui existe dans l’Église doit donc être surmontée, et c’est une priorité de l’Église, du pape et de nous tous, car nous ne pouvons pas la considérer comme une chose secondaire. C’est une chose essentielle pour rendre un témoignage authentique afin que le monde croie. C’est ce qu’a dit Jésus Christ : être unis afin que le monde croie.
Convertissez-vous, disait Jésus tout au long de sa prédication, changez votre cœur, ne raisonnez plus selon les critères du vieil homme, mais de l’homme nouveau que vous êtes devenu par la foi, convertissez-vous! La division entre les disciples du Christ n’est pas une chose récente. Elle a existé dès le début. Une des premières communautés fondées par Paul, à Corinthe, se divise, à peine l’apôtre parti.
L’unité ne veut pas dire l’uniformité. L’unité veut dire la même foi, la même espérance, la même charité que chaque communauté chrétienne développe selon son génie propre. Paul le rappelle : « Selon la grâce de Dieu qui m'a été accordée, tel un bon architecte, j'ai posé le fondement. Un autre bâtit dessus. » (cf. 1 Co 3,10-12). Le bâtisseur ne peut être que le Christ. Il est la pierre angulaire sur laquelle s’édifie l’Église qui est son Corps.>"
-"Est-ce à dire que l’unité des chrétiens est une utopie ?"
-"Non. C’est un but non négociable, obligatoire, prioritaire, but à atteindre même si le chemin est semé d’embûches. Parce que c’est la volonté de Jésus, cette unité devrait être la préoccupation majeure de tous les membres de l’Église puisque c’est par elle que les efforts d’évangélisation porteront des fruits. L’oublier, c’est travailler contre l’évangélisation, c’est être contre Jésus, c’est être contre Dieu, et cela s’appelle pécher.
-"Merci Théo. À propos d'oublier… n'oublie pas… Bethléem!"
-"Promis."

Nos amis se retrouveront dimanche prochain.


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Prochain texte
En visite à Bethléem
le 4 février 2017
si Dieu le permet.
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Illustrations
La Sainte Trinité
1ère image - Église orthodoxe éthiopienne
2nde image - Église catholique


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Chers lecteurs, si vous avez des remarques, des observations ou des questions, écrivez-moi à l'adresse jacques.choquet2@orange.fr
À suivre chaque dimanche … si vous le voulez bien.

Le 29 janvier 2017

jeudi 19 janvier 2017

L'enfance de jésus (4e partie)


Les entretiens du dimanche
19

L'enfance de Jésus

4e et dernière partie
Jusqu'au retour à Nazareth

Notes:
- Les références entre [] sont données à toutes fins utiles.
- Deux références, marquées du signe *, sont développées dans le complément de l’entretien.
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C'était un dimanche d'hiver, glacial, encore plus glacial que d'ordinaire à cause du vent. Le thermomètre était descendu à -7° dans la nuit. Candide arriva tout emmitouflée dans des vêtements pour Esquimau! Dieu seul sait où elle avait dégotté tout ça!
Cela ne l'empêcha pas de lancer un salut chaleureux à son ami Théophile, et de lui demander aussitôt: "Quel est le programme aujourd'hui?"
-"Et bien, nous allons terminer le sujet sur l'enfance de Jésus. Il nous reste trois thèmes à aborder, trois thèmes que saint Luc n’a pas jugé utile de rapporter, mais que Matthieu développe : l’adoration des Mages, la fuite en Égypte, et le massacre des Innocents. Pourquoi cette omission chez Luc ? Je ne sais pas."
-"Tu es sûr de ne pas savoir pourquoi?"
-"Je vais avancer une hypothèse, mais sans grande conviction. En effet, saint Luc a écrit son évangile pour tous ceux qui n'étaient pas de culture juive, au contraire de saint Matthieu qui était juif et a écrit son évangile pour montrer que l'enseignement de Jésus était dans la droite ligne de celui que nous trouvons dans l'Ancien Testament. L'Évangile de Matthieu est destiné à la communauté qui vit en lien très étroit avec le judaïsme. L'Évangile de Luc est tout à fait particulier puisque Luc est un médecin d'origine grecque, proche de Paul. Son évangile est souvent appelé Évangile de l'amour, ou encore aujourd'hui Évangile de la miséricorde. Son livre est écrit pour ceux qui sont d'origine grecque, mais aussi pour tous ceux qui ne sont pas juifs. À noter que Luc n'a pas connu Jésus, mais il a probablement connu Marie la mère de Jésus.
C'est ce que nous avions vu dans notre septième entretien."
-" En effet, je m'en souviens."
-"Revenons à nos moutons. Premier thème aujourd'hui: la fuite en Égypte. Voici le texte, je le lis:
16 … Hérode, voyant que les mages l'avaient trompé, entra dans une violente fureur. Il envoya tuer tous les enfants de moins de deux ans à Bethléem et dans toute la région, d'après la date qu'il s'était fait préciser par les mages. 17 Alors s'accomplit ce que le Seigneur avait dit par le prophète Jérémie : 18 Un cri s'élève dans Rama, des pleurs et une longue plainte : c'est Rachel qui pleure ses enfants et ne veut pas qu'on la console, car ils ne sont plus.
(Mt 2,16-18)
 -"Rachel? Qui est-ce?"
-"D'après les notes que l'on trouve dans les bibles, les enfants de Rachel sont les hommes d’Ephraïm, Manassé et Benjamin, massacrés ou déportés par les Assyriens, que pleure Rachel leur aïeule. L’application que fait Matthieu a pu lui être suggérée par une tradition qui plaçait le tombeau de Rachel dans le territoire de Bethléem, [Gn 35,19-20*]. Rachel est la mère des israélites du Nord, qui pleure sur ses enfants exilés. Bethléem est le site traditionnel du tombeau de Rachel. Quant à Rama, c'est le lieu des déportés partant en exil [Jr 40,1*]."



-"Dis-moi: ce massacre a-t-il vraiment eu lieu?"
-"Ce n'est pas sûr. À ce jour, aucun site correspondant à un charnier d'enfants n'a été trouvé aux environs de Bethléem. Mais, objecteras-tu à raison, les parents de ces enfants ont pu les ensevelir dans des tombes individuelles. En outre, les juifs de Judée pouvaient aisément s'assurer de la réalité d'un massacre d'enfants ordonnés par Hérode, au moment où les premiers écrits évangéliques sont parus. Les familles endeuillées n'oublient pas de telles circonstances. Je crois que Matthieu veut montrer que les princes des prêtres et scribes du peuple d'Israël n'ont pas eu le courage téméraire d'arrêter le bras assassin du roi. Il faut dire qu'avec un pareil despote c'était une opération suicide qu'aucun d'entre eux n'a osé tenter. À noter au passage que ce récit est analogue à celui qui est raconté par les traditions rabbiniques dans l’enfance de Moïse: après que la naissance de l’enfant ait été annoncée, soit par des visions, soit par des magiciens, le Pharaon fait massacrer des enfants nouveau-nés."
-"C'est affreux ... Mais comment Jésus a-t-il été épargné?"
-"Ta question anticipe la suite de notre entretien. Tu es une petite maligne, à moins que tu ne sois pressée de retourner au chaud chez toi?"
-"Les deux, cher diacre!!!"
-"Et bien, continuons avec la fuite en Égypte. Voici le texte de l'évangile:
     13 Après le départ des mages, l'ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit: “ Lève-toi ; prends l'enfant et sa mère, et fuis en Égypte. Reste là-bas jusqu'à ce que je t'avertisse, car Hérode va rechercher l'enfant pour le faire périr. ” 14 Joseph se leva ; dans la nuit, il prit l'enfant et sa mère, et se retira en Égypte, 15 où il resta jusqu'à la mort d'Hérode. Ainsi s'accomplit ce que le Seigneur avait dit par le prophète : d'Égypte, j'ai appelé mon fils.
(Mt 2,13-15)
La Bible et sa culture : Nouveau Testament, pages 309-313Là aussi, ce récit rappelle l'histoire de Moïse dont le Pharaon voulait la perte [Ex 2,15 : « Pharaon entendit parler de cette affaire et chercha à tuer Moïse. Moïse s'enfuit loin de Pharaon; il se rendit au pays de Madiân et s'assit auprès d'un puits. »], l'enfant doit fuir à l'étranger. Mais, par là, il accomplit la même destinée d qu'Israël exilé en Égypte. En effet, la déclaration divine [Os 11,1: « Quand Israël était jeune, je l'aimai, et d'Égypte j'appelai mon fils. »] visait le peuple d'Israël. Jésus est donc Fils de Dieu, en cela aussi qu'il assume les épreuves d'Israël « fils premier-né de Dieu » [Ex 4,22: « tu diras à Pharaon : Ainsi parle Yahvé : mon fils premier-né, c'est Israël. »].

Enfin, Hérode meurt, dans d'atroces souffrances, suite à une infection microbienne, inguérissable à son époque. Son agonie aurait duré une semaine.
Un ange s'adressa en songe à Joseph:
19 Après la mort d'Hérode, l'ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph en Égypte 20 et lui dit : “ Lève-toi ; prends l'enfant et sa mère, et reviens au pays d'Israël, car ils sont morts, ceux qui en voulaient à la vie de l'enfant. ” 21 Joseph se leva, prit l'enfant et sa mère, et rentra au pays d'Israël. 22 Mais, apprenant qu'Arkélaüs régnait sur la Judée à la place de son père Hérode, il eut peur de s'y rendre. Averti en songe, il se retira dans la région de Galilée 23 et vint habiter dans une ville appelée Nazareth. Ainsi s'accomplit ce que le Seigneur avait dit par les prophètes : Il sera appelé Nazaréen.

 (Mt 2,19-23)
Que les parents de Jésus retournent à Nazareth n'a rien d'étonnant. Souviens-toi de ce qu'écrivit saint Luc:
26 - Le sixième mois, l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, du nom de Nazareth,
27 - à une vierge fiancée à un homme du nom de Joseph, de la maison de David; et le nom de la vierge était Marie.
 Lc 1,26-27

Joseph et Marie étant originaires de Nazareth, il est normal qu'ils regagnent leur village d'origine."
-"-"Pourquoi ajoute-t-on <Nazaréen> après Jésus?"
-" Difficile à dire. On ne voit pas clairement à quels oracles prophétiques Matthieu fait allusion. Peut-être est-ce une allusion  au nazir de Jg 13, 5.7.

-"Théo, c'est tout ce qu'on sait de l'enfance de Jésus?"
-"Non. Il y a encore un autre épisode, celui où Jésus, qui a douze ans, s'entretient avec les docteurs et les scribes, au Temple. Nous y reviendrons peut-être une autre fois."
-"De quoi s'entretient-on dimanche prochain?
" Je te propose de découvrir les lieux où Jésus a vécu. Nous pourrions commencer par Bethléem?"
-"Oh oui. Riche idée d'autant que tu es allé deux fois en Terre Sainte, n'est-ce pas?"
-"Oui? Ce fut passionnant et en même temps enrichissant, car après ce pèlerinage on ne lit plus les évangiles comme un récit livresque, mais comme un récit vécu parce qu'on a vu où Jésus a vécu."
-"Alors, va pour Bethléem. Auras-tu des photos à me montrer?"
-"Oh là! Ce n'est pas ce qui manque!"
-"Alors, à dimanche. Passe une bonne semaine."
-"Toi également. Attention à ne pas prendre froid!"

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Complément à l'entretien de ce jour

Gn 35,15-20
15 - Et Jacob donna le nom de Béthel au lieu où Dieu lui avait parlé. 
16 - Ils partirent de Béthel. Il restait un bout de chemin pour arriver à Éphrata quand Rachel accoucha. Ses couches furent pénibles.
17 - et, comme elle accouchait difficilement, la sage-femme lui dit : «Rassure-toi, c'est encore un fils que tu as!»
18 - Au moment de rendre l'âme, car elle se mourait, elle le nomma Ben-Oni, mais son père l'appela Benjamin.
19 - Rachel mourut et fut enterrée sur le chemin d'Éphrata – c'est Bethléem.
20 - Jacob dressa une stèle sur son tombeau; c'est la stèle du tombeau de Rachel, qui existe encore aujourd'hui. 

- Remarque sur le verset 18 : Ben-Oni : “ fils de ma douleur ”. Le père change ce nom de mauvais présage en Benjamin : “ fils de la droite ” = “ fils de bon augure ”.

Jr 40,1
1 - Parole qui fut adressée à Jérémie de la part de Yahvé, après que Nebuzaradân, commandant de la garde, l'eut renvoyé de Rama, l'ayant pris alors qu'il se trouvait enchaîné au milieu de tous les captifs de Jérusalem et de Juda qu'on déportait à Babylone.
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Prochain texte
En visite à Bethléem
le 28 janvier 2017
si Dieu le permet.
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Illustration
 Giotto - Les Saints Innocents

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Le 19 janvier 2017

samedi 14 janvier 2017

Le cantique de Syméon

Les entretiens du dimanche
18

L'enfance de Jésus

3e partie
Le cantique de Syméon

Note: les références entre [] sont données à toutes fins utiles.
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-"Bonjour, Candide. Comment vas-tu?"
-"Bien. Selon ta recommandation, j'ai lu le cantique de Syméon. Déconcertant, intéressant, mais beaucoup de questions se soulèvent!"
-"En effet. Il est bon de relire ce texte. Veux-tu ouvrir ta bible au début de l'évangile de saint Luc?"
-"Voilà, voilà … J'y suis."
-"Lis seulement du verset 25 au verset 29."
-Candide s'exécuta, à voix haute:
-"25 Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C'était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d'Israël, et l'Esprit Saint était sur lui. 26 L'Esprit lui avait révélé qu'il ne verrait pas la mort avant d'avoir vu le Messie du Seigneur. 27 Poussé par l'Esprit, Syméon vint au Temple. Les parents y entraient avec l'enfant Jésus pour accomplir les rites de la Loi qui le concernaient. 28 Syméon prit l'enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant:
29       “ Maintenant, ô Maître souverain,
tu peux laisser ton serviteur s'en aller dans la paix,
selon ta parole."

- Théophile prit la parole:
"Dans ce cantique, on distingue quatre parties:
* D'abord, Syméon rend grâce à Dieu: verset 29.
* Puis vient la prophétie de Syméon sur ce qui adviendra en Israël, et subsidiairement dans le monde: versets 30 à 32
* Ensuite il annonce un avenir douloureux à Marie, la mère de l'enfant: versets 33 à 35.
* Enfin les versets 36 à 38, qui ferment ce texte, sont en apparence moins importants, quoique …"

-"Oui, j'avais remarqué ce possible découpage."

- "Avant d'entrer dans une brève analyse du texte, il faut que je te précise quelques points importants.
Le Nunc dimittis appelé aussi Cantique de Syméon  est une prière chrétienne traditionnelle, notamment pour l'office des complies qui clôt la journée de prière des chrétiens.
Le nom de cette prière lui vient de ses deux premiers mots en latin dont le sens est : maintenant, laisse partir [ton serviteur].

Ce cantique semble avoir été composé par saint Luc lui-même, en particulier probablement à l’aide de textes d’Isaïe [par exemple Is 52,10 pour le verset 30]. En gros, après le verset qui concerne Syméon et sa mort prochaine, la suite immédiate définit le salut universel apporté par le Messie Jésus : une illumination du monde païen qui, partie du peuple élu, tournera à la gloire d’Israël. Enfin, Syméon prophétise envers Marie, avant que ne survienne Anne, une femme âgée et veuve qui passe la plupart de son temps au Temple.
Les oracles de Syméon sur Jésus correspondent à celui de Zacharie sur son fils [Lc 1,67-79]. En quelque sorte, dernier prophète de l’Ancien Testament avec Zacharie, Syméon salue l’avènement du Sauveur et dévoile à ses parents le but de sa mission."
-"Merci de cet apport sur ce cantique. Pour qu'il ait été retenu pour l'ultime prière liturgique de la journée du chrétien, il doit être vraiment fondamental? Non?"

-"En effet. Voilà comment, moi, je le ressens. Je n'ai pas la prétention de détenir le savoir des théologiens éminents, je t'en parle comme un serviteur de Dieu, quelconque comme il est écrit en Lc 17,10: <Nous sommes des serviteurs quelconques: nous n'avons fait que notre devoir.>"
Petite remarque: dans le texte grec, il est écrit : serviteurs quelconques. Or la traduction couramment utilisée donne : serviteurs inutiles. Moi, je préfère le texte grec à la traduction moderne. Avec "quelconque", je reste serviteur, avec "inutile", je ne suis plus rien, même pas serviteur, je me sens rejeté par Dieu! C'est peut-être exagéré et va à l'encontre de la traduction couramment utilisée, ce que je te dis là, mais c'est comme ça."

-"Ami, je sais que tu veux rester modeste par sagesse et lucidité, expérience également, et je sais que tu es serviteur de Dieu, même si tu penses que tu as quelques défaillances.!"
-"Merci. Dans la prière de grâce qui inaugure le cantique, pour moi deux mots se détachent, car ils trouvent un écho profond en moi-même : maintenant et paix.
Maintenant, ô Maître souverain,
tu peux laisser ton serviteur s'en aller dans la paix,
selon ta parole.
Syméon constate que la promesse de Dieu est accomplie et il accueille sa mort à venir avec joie. En effet, l'Esprit lui avait révélé qu'il ne verrait pas la mort avant d'avoir vu le Messie du Seigneur. [Lc 2,26]"


-"La paix, je pense comprendre pourquoi ton choix, mais <maintenant>?"
-"Vois-tu, Candide, je suis âgé, j'ai dépassé les 80 ans. Je ne suis pas en paix comme Syméon. La perspective de ma propre fin de vie s'impose à moi. Par l'âge bien évidemment, mais aussi par mon état de santé qui s'est dégradé sérieusement ces derniers mois. Un organe me cause beaucoup de soucis qui m'obsèdent, mon ADN comporte un gène à haut risque, j'ai eu trois phlébites: tout cela présage des menaces graves pour mon avenir, qui comporte des menaces encore plus graves pour mon épouse handicapée et qui n'a plus d'autonomie.

Aussi, ce mot <maintenant> ne m'apporte pas la<paix> que la vue du Sauveur apporte au vieillard Syméon. Dans ma vie et encore aujourd'hui, je crois avoir fait ce que je devais faire, mais au regard du Sauveur ai-je fait suffisamment? N'aurais-je pas pu faire plus et mieux?"
- Candide interrompit les confidences de Théophile: "Théo, je comprends tes soucis, mais fais confiance au Seigneur. Tu sais bien au fond de toi que Dieu est miséricordieux. Il ne peut pas t'abandonner."
-"Certainement, j'en suis convaincu, mais je suis un homme affaibli par la maladie. J'ai des doutes sur la réalité de ma foi, et de sérieuses craintes pour l'avenir m'assaillent, pas seulement pour moi, hélas."
-"Théo, je compatis à ta peine. Avant de nous quitter, nous prierons ensemble, veux-tu? Je ne suis pas baptisée, certes, mais je suis une créature de ton Dieu, n'est-ce pas?"
-"Merci mon amie."
Candide, attentive, qui a de la mémoire et de la suite dans les idées, demanda: "Et la paix? Ce mot est important pour toi. peux-tu préciser en quoi il est important,"
-"Ah oui, la paix! … S'en aller dans la paix?"

Théophile se tut, et il resta pensif un long moment. Revivait-il des événements de sa vie, des joies, des peines, ses réussites, mais aussi ses échecs? Pendant ce long temps de recueillement, Candide, ses mains jointes, semblait prier.
Théo sortit enfin de ses réflexions, et il poursuivit: "La paix, au sens évangélique, c'est la paix donnée par Jésus à ses disciples. La paix de ce monde est plutôt le résultat de la sérénité de l'esprit humain ici bas.
Jésus a dit à ses apôtres: < C'est la paix que je vous laisse, c'est ma paix que je vous donne ; ce n'est pas à la manière du monde que je vous la donne. Ne soyez donc pas bouleversés et effrayés.  Vous avez entendu ce que je vous ai dit : Je m'en vais, et je reviens vers vous. Si vous m'aimiez, vous seriez dans la joie>[Jn 14,27.28]
Il y a là beaucoup de chemins de méditation importants: la paix, bien évidemment, mais aussi l'amour au sens le plus sublime, et la joie.
Cette paix, on la trouve en soi dans la présence de Jésus qui en est source et réalité. Sainte Élisabeth de la Trinité a connu cette intimité avec Jésus: elle a écrit ceci:
Dans ce petit sanctuaire tout intime (de mon âme) je le trouve à chaque heure du jour et de la nuit. Je ne suis jamais seule : mon Christ est là toujours priant en moi et je prie avec Lui.
Cette paix est donnée par Jésus, elle  n'est plus liée à sa présence terrestre mais à sa victoire sur le monde et sur la mort: il donne l'Esprit Saint avec sa paix.

N'oublie pas que la foi en Dieu est souvent combattue par nos doutes. Les soucis combattent la sérénité. Tu peux ainsi comprendre pourquoi je te dis qu'étant devenu un homme affaibli par la maladie, j'ai des doutes sur la réalité de ma foi et des craintes pour l'avenir."
-"Oh oui! Je saisis pourquoi les mots maintenant et  paix t'ont tellement impressionné."
-" Candide, mon amie, tu as tout compris. Mais assez parlé de mes états d'âme. Poursuivons.
Le reste du cantique est plus facile à comprendre. Un dernier point cependant sur les paroles de Syméon à Marie:
Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère: “ Vois, ton fils qui est là provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de division. Et toi-même, ton coeur sera transpercé par une épée. - Ainsi seront dévoilées les pensées secrètes d'un grand nombre. ”

Jésus ne s’est pas imposé de force, mais il doit être accueilli librement par la foi. De  fait, une part importante d’Israël refusera son enseignement, certains et non des moindres voudront et obtiendront sa mort, il sera rejeté. Marie sa mère et de très rares disciples seront avec Lui au Golgotha, et assisteront à sa terrible agonie sur la croix. Saint Paul en portera témoignage:
        « Il a bien parlé, l'Esprit Saint, quand il a dit à vos pères par le prophète Isaïe :
26 Va dire à ce peuple
Vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas.
Vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas.
27 Le coeur de ce peuple s'est alourdi :ils sont devenus durs d'oreille, ils se sont bouché les yeux, pour que leurs yeux ne voient pas,
que leurs oreilles n'entendent pas, que leur coeur ne comprenne pas,
et qu'ils ne se convertissent pas.
Sinon, je les aurais guéris.
28 Sachez-le bien : c'est aux païens que le salut de Dieu a été envoyé. Eux, ils écouteront. »                             [Ac 28,26-28].

En vraie Fille de Sion, Marie portera en sa propre vie la destinée douloureuse de son peuple. Avec son Fils, elle sera au centre de cette contradiction où les cœurs devront se découvrir, pour ou contre Jésus. Le symbole de l’épée peut s’inspirer de l'ancien Testament, soit d’Ézéchiel [14, 17], ce qui me semble tiré par les cheveux, soit de Zacharie [12, 10-11] selon d’autres exégètes et cela me parait plus acceptable. D'ailleurs, voici le passage, je te le lis:
Parole du Seigneur
12    En ce jour-là, 10 je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem un esprit qui fera naître en eux bonté et supplication. Ils lèveront les yeux vers celui qu'ils ont transpercé ; ils feront une lamentation sur lui comme sur un fils unique; ils pleureront sur lui amèrement comme sur un premier-né. 11 En ce jour-là, il y aura grande lamentation dans Jérusalem.

-"Merci pour toutes ces explications, résultat de longues recherches documentaires, sans doute?"
-"Oui. Bien. Alors, à dimanche prochain?"
-"Théo, tu oublies?.... Prions ensemble, en silence, pour toi et ton épouse."
-"Tu es une véritable amie."
-"Oui,  mon ami…."

Tous deux prièrent en silence, puis Candide se prépara à partir.
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Complément à l'entretien de ce jour

Notice sur le Temple de Jérusalem

L'Esplanade du Temple et la Basilique du Saint Sépulcre sont les deux pôles spirituels de Jérusalem.

Cela a commencé dès les origines lorsqu'au soir de la chute de l'homme quand Dieu chercha l'homme dans le paradis: « Ils entendirent les pas de Yahvé qui se promenait dans le jardin à la brise du jour ... Yahvé Dieu appela l'homme: Où es-tu ? ... je suis nu ... je me suis caché ... » (Gn 3,8-10).

Aussitôt que Yahvé « renvoie l'homme du jardin d'Eden et le bannit » (Gn 3,23-24), s'éveille alors dans son coeur le désir fou de reconquérir son amour coûte que coûte. Et tout au long de l'histoire du salut, Dieu va multiplier les démarches pour revenir habiter le coeur de l'homme: la visite du Seigneur à Abraham au chêne de Mambré (Gn 18,1-15), le songe de Jacob à Béthel (Gn 28,10-22).  Pour se souvenir des furtives « visitations » de Yahvé, l'homme marque ces endroits par des stèles, des pierres.  Mais, c'est au milieu de son peuple que Dieu veut résider et non seulement par de petites visites ponctuelles mais d'une façon permanente et il en exprime clairement le désir à Moïse: « Fais moi un sanctuaire que je puisse résider parmi eux. » (Ex 25,8), et Moïse planta une tente.  Il la nomma « tente du rendez-vous, tente de la rencontre » (Ex 32,7) et Yahvé lui dit: « C'est là que je te rencontrerai » (Ex 25,22). « Chaque fois que Moïse entrait dans la tente, la colonne de nuée descendait et se tenait à l'entrée de la tente et le peuple se levait et se prosternait » (Ex 32,9-10).  C'est dans la tente aussi que reposait l'Arche, signe de l'Alliance de Dieu avec son peuple. Et tout au long de son errance à travers le désert, Dieu suivait son peuple nomade et résidait au milieu de lui. Lorsque le peuple élu prit possession de la Terre Promise, lorsqu'il passa de la vie itinérante à la sédentarité, Dieu fit de même: Il s'installa.  Au passage du Jourdain Yahvé avait demandé à Josué que chacune des douze tribus d'Israël prit une pierre dans le lit du Jourdain asséché par Yahvé pour le passage de l'Arche (Josué 3 et 4): « Ces pierres sont un mémorial pour les israélites et pour toujours » (Josué 3,7).  Josué érigea à Gilgal le premier Temple à Yahvé.
Le partage de la terre promise entre des douze tribus et les nombreux sanctuaires édifiés par chacune d'elles ne permit pas la localisation d'un édifice national.  L'Arche d'Alliance passa aux mains de nombreuses tribus: Qiryat-Yearim, Silo, Béthel eurent le privilège de l'abriter.  Lorsque David (1010-970 avant J-C.) s'empara de Jérusalem, il décida d'en faire sa capitale.  L'Arche d'Alliance y fut transportée et fut abritée sous une tente comme au temps de l'Exode: « On introduisit l'Arche et on la déposa à sa place sous la tente que David avait fait dresser pour elle. » (2 Samuel 6,17)

David reçut l'ordre de Yahvé d'acheter l'aire d'Arauna, le Jébuséen, pour y bâtir un autel en son honneur:
« Monte et élève un autel à Yahvé sur l'aire d'Arauna, le Jébuséen" (2 Samuel 24,18).
Cette roche au sommet du mont Moriah avait été un haut lieu cananéen.  Il était vénéré comme le lieu du sacrifice d'Abraham: « sur la montagne, Dieu pourvoit» (Gn 22,14).  Quand David bâtit son palais à Jérusalem, il ne peut se sentir à l'aise "d'habiter une demeure lambrissée de cèdre tandis que l'Arche de Dieu repose sous une tente » (2 Samuel 7,2).  Mais, Yahvé ne lui accordera pas l'honneur de lui bâtir sa maison: « Seulement ce n'est pas toi qui bâtiras cette maison.  C'est ton fils, issu de tes reins qui bâtira la maison pour mon Nom. » (1 Rois 8,19).  C'est Salomon, fils de David, qui construira le fameux temple de Jérusalem. Pourtant, David préparera les matériaux nécessaires à la construction: « J'en ferai pour lui les préparatifs » (1 Chroniques 22,5).  Le temple de Salomon était une splendeur par sa décoration, la richesse de son mobilier et des matériaux employés pour sa construction.  Déjà dans le sanctuaire ambulant qu'était la tente de la rencontre, "LA GLOIRE" de Dieu était présente.  Dieu va prendre possession de son Temple et résider au milieu de son peuple: « Or quand les prêtres sortirent du sanctuaire, la nuée remplit le Temple de Yahvé ... alors Salomon dit:       oui, je t'ai construit une demeure princière, une résidence où tu habites à jamais » (1 Rois 8,10-13).    
"LA GLOIRE" de Dieu était tellement présente dans le sanctuaire de Jérusalem, que lorsqu'en 587 avant JC., Nabuchodonosor prendra la ville, rasera le Temple et emmènera le peuple d'Israël en exil à Babylone, le prophète Ezéchiel, dans une vision éblouissante verra cette "GLOIRE" quitter le Temple et prendre le chemin de l'exil: « La GLOIRE de Yahvé sortit de sur le seuil du Temple et s'arrêta sur les chérubins » (Ezéchiel 10, 18), « La GLOIRE de Yahvé s'éleva du milieu de la ville » (Ezéchiel 1 1,23).

Cinquante ans plus tard les Juifs revinrent d’exil, mais les difficultés matérielles leur permirent simplement de déblayer les ruines et de reconstruire un autel pour le culte.  Dix-huit ans après sous l'impulsion des prophètes Aggée et Zacharie, le Temple fut reconstruit bien plus modestement.


Pour s'attirer la faveur des juifs, Hérode le Grand (le premier roi non-juif ) que les Romains avaient mis sur le trône, décida d'entreprendre la reconstruction du Temple qui retrouva son antique splendeur.  Commencés vingt ans avant J-C., les travaux devaient durer quatre vingt quatre ans, mais l'essentiel fut achevé en dix ans.  C'est le temple que connut Jésus: « de Temple, je n'en vis point dans la Jérusalem nouvelle ... car le Seigneur, maître de tout est son Temple ... ainsi que l'Agneau. » (Ap 21,22)

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Prochain texte
L'enfance de Jésus
4e partie
le 21 janvier 2017
La fuite en Égypte
Le massacre des innocents

Ultérieurement
Jésus au Temple avec les scribes
Jésus à Nazareth
si Dieu le permet.
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Illustration
Bellini - La Présentation de jésus au Temple

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Le  14 janvier 2017