jeudi 27 octobre 2016

Les quatre évangélistes

Les entretiens du dimanche
7
Matthieu, Marc, Luc et Jean
Les quatre évangélistes


Résumé des chapitres précédents
Candide est une jeune femme en recherche de spiritualité; elle s'est adressée à son ami Théophile, diacre permanent, qui a accepté de l'aider. Ils se retrouvent chaque dimanche pour un entretien, auquel un invité peut se joindre. Ainsi nous avons fait la connaissance de François, moine franciscain, et de Louis diacre permanent. Leurs entretiens ont porté sur Candide et Théophile [1], l'amour et la patience de Dieu [2], la foi [3], et ils ont entrepris de présenter Jésus [5 et 6]. Un chapitre a été consacré exceptionnellement à la canonisation d'Élisabeth de la Trinité [4].
Les nombres n entre [n] indiquent le numéro du chapitre concerné déjà paru.
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Dimanche dernier, nos amis ont trouvé que le temps avait passé vite. Aujourd'hui, beaucoup de nouvelles questions allaient sans doute surgir. Après le départ de Candide, Théophile et le Père Stanislas firent la liste des questions en suspens soulevées par Candide. La curiosité qu'elle avait manifestée leur procurait une grande joie, tempérée cependant par les nombreuses défections  de "Candides" constatées au cours des années passées, défections dues sans doute à l'exigence de la foi chrétienne; ils étaient conscients de la difficulté à faire jaillir l'étincelle de foi dans le monde actuel travaillé par tant de tentations futiles, par l'indifférence de notre société prompte à faire de beaux discours mais tout aussi prompte à ne pas les faire suivre d'actes de charité.
Ils en étaient là de leurs sombres réflexions quand ils virent s'approcher Candide. Elle n'était pas seule; une jeune femme l'accompagnait. Ils leur firent bon accueil.
- "Je me suis permis de demander à mon amie Cécile de venir avec moi aujourd'hui, leur dit Candide. Y a-t-il un inconvénient à cela?"
- "Bien sûr que non, répondirent d'un même élan le Père Stanislas et Théophile."
- "Merci de tout cœur. Mon amie s'appelle Cécile, précisa Candide. Nous nous sommes connues au catéchuménat des adultes. Allez, Cécile, avoue tout…"
- "Et bien, je m'appelle Cécile. J'ai reçu le sacrement de confirmation il y a trois mois, après trois formidables années de catéchuménat. Je suis secrétaire dans une entreprise de N***. J'ai 25 ans, et je suis célibataire."
- Théophile prit la parole : "Voici le Père Stanislas, curé de la paroisse, et moi je suis diacre permanent"
- Candide se manifesta: "Cécile a trouvé formidables les années de catéchuménat. Mais moi, on m'a un peu découragée en m'annonçant d'emblée une longue formation avant d'envisager le baptême; ne m'avait-on pas fait comprendre qu'il ne fallait rien espérer avant cinq ans! Et puis, il y avait vraiment trop de réunions avec beaucoup de monde. Pendant quelques mois, je n'ai pas eu d'accompagnatrice. C'est alors que j'ai pensé à toi, Théo."
- "Ici, c'est en tout petit comité que nous nous retrouvons chaque dimanche, répondit Théophile, et cela convient mieux à la personnalité de Candide et à son attente. Cécile, vous êtes la bienvenue parmi nous… Aujourd'hui, nous avons prévu de parler des quatre évangélistes.."
- Candide questionna aussitôt Théophile à propos de Jésus : "Théo, à partir de tous ces écrits, évangiles, lettres de ses disciples, et même apocryphes, peut-on se faire une idée de qui était Jésus, en un mot peut-on dresser son portrait ?"
- "Oui, mais c’est un exercice difficile. Avant de tenter de dresser un portrait de Jésus, je voudrais attirer l'attention sur un point précis : il faut noter qu’il n’existe pas de biographie de Jésus puisque ce genre n’existait pas à son époque."
- "Comment faisait-on alors ?"
- "Il me semble l'avoir déjà rappelé. Quand on écrivait une vie d’un personnage célèbre, on insistait sur les événements importants de sa vie, sur ses hauts-faits, mais jamais d’une manière chronologique et exhaustive. C’est pourquoi, si on se base uniquement sur les quatre évangiles dont Jésus est le personnage central, il sera difficile de reconstituer sa biographie et la chronologie des principaux moments de sa vie. Certains s’y sont essayés avec plus ou moins de bonheur ; c’est le cas des livres qu’on appelle « synopses » c’est-à-dire « vue d’ensemble »
- "Ah ! s'écria Candide, voilà ce que signifie l’expression « évangiles synoptiques » !"
- "Tout juste. On a pu mettre en parallèle, assez facilement, les évangiles de Matthieu, Marc et Luc ; quant à l’évangile de Jean qui est assez original dans son exposé, certains événements qui y figurent se retrouvent chez les trois autres, d’autres passages pas du tout."
- "Si les trois évangiles parallèles racontent la même chose, pourquoi trois, alors; un seul aurait suffi, non?" s'étonna Candide.
- "Bonne remarque. Ils sont trois, mais ils ont été écrits pour trois types de lecteurs différents. Le premier des trois est dû à Matthieu. D'après la tradition, Matthieu est collecteur d'impôts : cela le rend très impopulaire, car l'impôt collecté va principalement dans le trésor romain, et on peut supposer que Matthieu en prélevait une partie au passage pour ses propres ressources, comme c'était un usage regrettable à cette époque: en quelque sorte, il subtilisait de l'argent de ses compatriotes, d'où l'impopularité des collecteurs d'impôts appelés aussi publicains. Matthieu fait partie d'un groupe juif particulièrement à part de l'ensemble des autres juifs. L'Évangile de Matthieu est destiné à la communauté qui vit en lien très étroit avec le judaïsme. Cette communauté semble s'opposer aux pharisiens qui sont des observateurs étroits de la Loi, mais dont la réputation est de prendre leurs distances avec les exigences de la Loi."
- "La Loi? Quelle Loi? interrogea Candide."
Cécile qui était restée silencieuse jusque là leva une main timide. Le Père Stanislas lui donna la parole: "Je crois savoir ce qu'est la Loi, avec un L majuscule, dit-elle."
- "Oui. Nous vous écoutons", l'encouragea le Père.
- "Dieu ayant libéré les juifs de leur esclavage en Égypte a conclu avec eux une alliance au Sinaï, et par Moïse leur a donné sa Loi. Cette loi, appelée aussi loi ancienne, exprime des vérités naturellement accessibles à la raison, et qui furent révélées et authentifiées comme étant la loi de Dieu. Dans cette loi ancienne (la Thora) Dieu manifeste sa volonté au peuple d'Israël et cette loi ancienne se trouve résumée essentiellement dans ce qu'on appelle les 10 commandements. Jésus n'a pas aboli la loi mais il l'a accompli." «N'allez pas croire que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. »(Mt 5,17)

Le Père Stanislas fut à la fois admiratif et étonné. Il félicita Cécile. Quant à Candide, elle se fit toute petite, mesurant sans doute tout le chemin qui lui restait à parcourir. Cela n'avait pas échappé à Théophile qui se tourna vers elle : "Candide, ne sois pas découragée. Le chemin vers Dieu ne passe pas par le savoir mais par le cœur. Laisse mûrir en toi toutes ces notions. Sois patiente."
- "Je vais essayer d'être patiente, répondit Candide. Voilà pour Matthieu: il reste trois autres évangélistes, et le temps passe vite. Pouvez-vous, Théo ou Père Stanislas,
résumer en quelques mots ce qu'on peut dire sur Marc, Luc et Jean?"
- "Bien. Je vais résumer, et dimanche prochain on développera le sujet. Nous l'avons dit : Matthieu écrit pour les juifs. Marc a écrit l'Évangile le plus court. Cet évangile va droit au but : il veut démontrer que l'homme Jésus de Nazareth est le Christ, le fils de Dieu. Marc n'a pas été un témoin oculaire des faits qu'il rapporte : on pense aujourd'hui que ce qu'il raconte lui a été rapporté par Pierre.
 L'Évangile de Marc est destiné aux chrétiens de Rome : il a été écrit d’après la prédication de Pierre. L'Évangile de Luc est tout à fait particulier puisque Luc est un médecin d'origine grecque, proche de Paul. Son évangile est souvent appelé Évangile de l'amour, ou encore aujourd'hui Évangile de la miséricorde. Son livre est écrit pour ceux qui sont d'origine grecque, mais aussi pour tout ceux qui
ne sont pas juifs. À noter que Luc n'a pas connu Jésus, mais il a probablement connu Marie la mère de Jésus. Je reviendrai là-dessus. L'Évangile de Jean est très différent des trois autres, il est le plus tardif (aux environs de l'an 100) mais c'est aussi celui rempli d'une profonde spiritualité. On dirait aujourd'hui que Jean est un théologien. Son évangile révèle le dessein d'amour de Dieu envers tous les hommes : on pourrait dire que l'Évangile de Jean c'est la lettre d'amour que Dieu nous adresse."
- "Une dernière question, Théo! demanda Candide. Tous ces textes ont été sans doute écrits peu de temps après la mort de Jésus, n'est-ce pas?"
- "Non, Candide. Les historiens modernes en sont de moins en moins certains, et même ils ne sont plus sûrs de l'identité de ceux qui les ont écrits!"
- "Quoi? Comment?..."
- " Du calme …. nous verrons tout cela dimanche prochain.?"

C'est sur cet appel au calme (et à la patience!)  que nos amis se séparèrent. Théo avait du pain sur la planche, comme on dit vulgairement.

***
Proposition de méditation

31e dimanche du Temps ordinaire (année C)

Évangile selon saint Luc 19,1-10

01 Entré dans la ville de Jéricho, Jésus la traversait.
02 Or, il y avait un homme du nom de Zachée ; il était le chef des collecteurs d’impôts, et c’était quelqu’un de riche.
03 Il cherchait à voir qui était Jésus, mais il ne le pouvait pas à cause de la foule, car il était de petite taille.
04 Il courut donc en avant et grimpa sur un sycomore pour voir Jésus qui allait passer par là.
05 Arrivé à cet endroit, Jésus leva les yeux et lui dit : « Zachée, descends vite : aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison. »
06 Vite, il descendit et reçut Jésus avec joie.
07 Voyant cela, tous récriminaient : « Il est allé loger chez un homme qui est un pécheur. »
08 Zachée, debout, s’adressa au Seigneur : « Voici, Seigneur : je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens, et si j’ai fait du tort à quelqu’un, je vais lui rendre quatre fois plus. »
09 Alors Jésus dit à son sujet : « Aujourd’hui, le salut est arrivé pour cette maison, car lui
aussi est un fils d’Abraham.
10 En effet, le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. »

Ce texte est l'exemple d'une conversion. C'est même l'histoire de toute conversion chrétienne. La conversion ne consiste pas à la recherche de nos forces dérisoires vers la divinité, mais d'une venue discrète de Dieu dans notre vie.

- Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus avait écrit ceci : « J'ai recherché dans les livres saints l'indication de l'ascenseur [Note: moyen d'aller au ciel] objet de mon désir; et j'ai lu ces mots sortis de la bouche de la sagesse éternelle : si quelqu'un est tout petit, qu'ii vienne à moi ! (Pr 9,4)

- Sainte Élisabeth de la Trinité propose deux réflexions:
Lorsque le poids du corps se fait sentir et fatigue votre âme, ne vous découragez pas, mais allez par la foi et l'amour à celui qui a dit : « Venez à moi et je vous soulagerai. »
         et
Dans ce petit sanctuaire tout intime (de mon âme) je le trouve à chaque heure du jour et de la nuit. Je ne suis jamais seule : mon Christ est là, toujours priant en moi et je prie avec Lui.

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Illustrations
- Les quatre évangélistes, affichés dans l'ordre Matthieu, Marc, Luc et Jean


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Chers lecteurs, si vous avez des remarques, des observations ou des questions, écrivez-moi à l'adresse theophile21@orange.fr
À suivre chaque dimanche … si vous le voulez bien.
dimanche 30 octobre 2016




vendredi 21 octobre 2016

Les évangiles, quatre livres qui parlent de Jésus

Les entretiens du dimanche
6
Les évangiles
Les évangiles, quatre livres qui parlent de Jésus


Résumé des chapitres précédents
Candide est une jeune femme en recherche de spiritualité; elle s'est adressée à son ami Théophile, diacre permanent, qui a accepté de l'aider. Ils se retrouvent chaque dimanche pour un entretien, auquel un invité peut se joindre. Ainsi nous avons fait la connaissance de François, moine franciscain, et de Louis diacre permanent. Leurs entretiens ont porté sur Candide et Théophile [1], l'amour et la patience de Dieu [2], la foi [3], et ils ont entrepris de présenter Jésus [5]. Un chapitre a été consacré exceptionnellement à la canonisation d'Élisabeth de la Trinité [4].
Les nombres n entre […] indiquent le numéro du chapitre concerné déjà paru.
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Jésus, Marie et Joseph
Le dimanche précédent, Candide avait repensé à tout ce que Théophile lui avait appris sur la réalité historique de l'existence de Jésus. Elle était convaincue que Jésus était un homme ayant vécu au premier siècle de notre ère. Mais cette certitude ne comblait pas sa soif d'en savoir plus sur lui.
Qui était-il réellement? Qu'avait-il dit et fait? Pourquoi presque vingt siècles après sa mort  y avait-il encore des millions d'hommes et de femmes qui  dirigent leur vie selon son enseignement? Pourquoi y avait-il eu tant de gens qui avaient accepté de mourir sous la contrainte et la torture plutôt que de renier leur foi en cet homme? Avait-il vraiment été envoyé par Dieu ou n'était-ce qu'un illuminé? Car enfin, Théophile et ses amis Louis et François avaient envers lui une foi si forte, qu'ils semblaient le prendre pour Dieu lui-même!
N'en pouvant plus de retourner sans cesse ces questions, elle avait appelé le soir même au téléphone Théophile pour qu'il lui fasse connaître l'enseignement de Jésus et lui explique comment cet enseignement était parvenu à tant d'hommes et de femmes à travers les siècles et le monde entier, et pourquoi ils en faisaient leur règle de vie.

         Donc, le dimanche matin, Candide arriva en avance, tellement elle était impatiente d'entendre les explications de Théophile. Elle le rejoignit dans la petite salle habituelle. Théophile était en compagnie du curé de la paroisse, le Père Stanislas; celui-ci essayait de réconforter Théophile, qui avait l'air soucieux.
         Surprise de voir son ami dans cet état, elle lui demanda: "Théo, que se passe-t-il? Tu as l'air triste et préoccupé."
- "Oui, en effet" répondit-il évasivement.
         Comme il ne semblait pas vouloir en dire plus, le Père Stanislas prit la parole: " Si tu me le permets, je vais dire à ton amie ce qui te préoccupe: le permets-tu?"
Un grognement apparemment approbateur lui répondit.
- "Voilà. Candide, Théo a passé des examens de santé qui ont mis en évidence plusieurs dysfonctionnements, qui étrangement ne le font pas souffrir. Il va devoir se soigner, et une opération classique, mais importante,  le tracasse, car il y a des problèmes liés à son ADN qui complique les choses."
- "Oh! mon ami, je te plains. Que puis-je faire pour toi?"
- "Prier … Prier le Seigneur, prier la Vierge Marie, prier sainte Élisabeth de la Trinité … cela me suffira …"
- "Mais je ne sais pas prier"
- "Penses et dis seulement ce que ton cœur t'inspire"
- "Et pourquoi Élisabeth de la Trinité?"
- "Parce que je la connais depuis douze ans, que j'ai même donné un enseignement sur sa spiritualité, enfin parce que j'ai eu l'honneur d'être le diacre de service à la messe du centenaire de sa mort à Dijon… Voilà pourquoi. Ça n'a rien à voir avec un engouement passager lié à sa canonisation."
et il ajouta rageusement: "Bon. Assez parlé de tout cela. Si vous voulez savoir ce que je pense, j'évoquerais le psaume 131 (130):
mon âme est en moi comme un enfant,
comme un petit enfant contre sa mère.
J'ai confiance dans la miséricorde de Dieu, et dans la protection de la Vierge Marie, et aussi dans l'intercession d'Élisabeth de la Trinité qui a fait l'expérience d'une maladie terriblement douloureuse"
Il ajouta: "Venons-en aux questions qui te tracassent… Père, si vous pouviez rester, nous en serions heureux"
- "Bien volontiers"

         Alors Théophile commença ainsi : "Pour répondre à tes questions, il va falloir te présenter Jésus, ses actes, son enseignement, en progressant par petites étapes.
         Nous savons beaucoup de choses sur lui; elles nous sont parvenues au cours des siècles par quatre livres que nous appelons <évangiles> c'est-à-dire <bonne nouvelle>...Arrête-moi chaque fois que je dirais un mot ou une expression qui ne te sont pas familiers."
Candide approuva d'un hochement de tête: "bonne nouvelle, ça veut dire quoi?"

- "Ma réponse va sans doute t'étonner, et plus sûrement encore, ne pas te satisfaire. Ce que je vais te dire, tu le comprendras plus tard. En effet, sans les Évangiles, nous ne saurions pas que Dieu dans son amour infini nous a envoyé Jésus, son Fils, pour diriger notre vie. Ces textes sur la vie, la mort, et la résurrection de Jésus constituent les meilleures nouvelles que le monde ait reçues."

 Théophile poursuivit: " Les évangiles sont quatre récits pour un même personnage présenté sous des jours différents. On y relève des différences mais aussi une irrésistible cohérence. Bien loin de se contredire, ces récits s'enrichissent mutuellement. Les quatre évangélistes, Matthieu, Marc, Luc et Jean, témoignent de faits qui leur permettent de dire: le Christ est venu, c'est Jésus, il est Fils de Dieu, il est mort et ressuscité, et aujourd'hui il est vivant."
- " Ta dernière phrase, mon ami, c'est comme du chinois, interrompit Candide"
- " Je n'en doutes pas. Mais, patience. Retiens cette phrase : le Christ est venu, c'est Jésus, il est Fils de Dieu, il est mort et ressuscité, et aujourd'hui il est vivant… Pour le moment, je t'explique ce que sont les évangiles qui nous font connaître Jésus"
- "Attends une minute … Je note; fais-moi confiance pour te rappeler ta promesse de m'expliquer tout ça plus tard….. Voilà, c'est fait"

Théophile ne voulant pas désobliger le Père Stanislas lui suggéra de continuer l'exposé.
- "Bien. Je prends le relais. Les évangiles font partie de la Bible, et ils constituent une partie de ce qu'on désigne par  <Nouveau Testament>. Ils mettent Jésus en scène, soit qu'il parle, soit qu'il agisse, souvent les deux ; soit qu'il se laisse faire comme au moment de sa mort, ou que des témoins le reconnaissent vivant après sa résurrection.
Ils imprègnent notre culture occidentale, nourrie par vingt siècles de christianisme. Cependant on rencontre de plus en plus, dans des pays de chrétienté traditionnelle, des personnes qui ignorent tout des évangiles, surtout parmi les plus jeunes. on parle même de déchristianisation.
Candide intervint : "Vous voulez dire qu'on ne connait même plus Jésus? Que la spiritualité chrétienne est méconnue, en perte de vitesse?"

- "Oui, hélas! c'est une situation difficile à vivre pour nous, chrétiens; notre société, et particulièrement en notre pays, notre société se veut laïque, sans religion. Et cependant, ceux qui ont une vie religieuse gardent leur foi, qu'ils soient chrétiens, juifs ou musulmans: en vingt siècles, personne n'a pu étouffer ou éteindre le vécu religieux, même les pires régimes totalitaires.
Mais je continue. Les évangiles ont été rédigés plusieurs dizaines d'années après les faits qu’ils rapportent. Mis à part deux événements qui sont la naissance de Jésus et sa présence au Temple de Jérusalem parmi les plus fameux religieux quand il était encore enfant, ils ne rapportent rien sur lui avant sa trentième année.
Sans la résurrection de Jésus, il n'y aurait eu ni évangiles ni Église ; Pâques est l'événement par lequel la vie de Jésus, qui s'était terminée par un échec, fut transformée en chemin d'espérance. Pour le croyant, la Résurrection est plus qu'un tournant, elle est le pivot sur lequel repose l'histoire du monde. Le Ressuscité est le même homme que celui qui sillonna pendant trois ans les routes de Galilée, étonnant ses auditeurs par l'originalité de son enseignement et soutenant sa prédication par de nombreux miracles. Et les premières personnes qui ont proclamé Jésus vivant pour toujours sont celles qui, avant sa mort, l'avaient accompagné dans ses déplacements ; elles l'ont reconnu, se rappelant tout ce qui s'était passé dans leurs années de vie commune

Candide l'interrompit : - "J'ai du mal à croire que Jésus soit ressuscité et toujours vivant de surcroît! mais où,"
Théophile intervint: "Chère Candide, tes remarques sont judicieuses, mais laisse le Père continuer. Tu verras: tout cela s'éclaircira au fur et à mesure que tu poursuivras ta recherche."
Le Père Stanislas, pas fâché du tout par ces interruptions par Candide, reprit son exposé : "Il y a quatre rédacteurs des évangiles: Matthieu, Marc, Luc et Jean. Leurs textes ne sont pas des biographies au sens actuel du terme. Chacun  des évangiles a été rédigé pour des groupes et des communautés bien ciblées, d’où quelques différences dans la relation des évènements, et des chronologies un peu différentes : rappelons que la chronologie n’a qu’une importance très secondaire à l’époque de Jésus. En ce temps, seuls comptent les évènements marquants de la vie de celui qu’on évoque. Plus tard, je pense que Théophile reviendra sur tous ces points encore obscurs pour vous""
- " Je vous fais confiance. À propos de la biographie à cette époque, c'est ce que Théo m'a dit."
- "C'est exact"

Le temps a passé vite. Aussi nos amis ont-ils décidé de se retrouver le dimanche suivant. Beaucoup de nouvelles questions allaient surgir, notamment sur des mots, comme résurrection par exemple, que Théophile et le Père Stanislas ont cités. Ils firent la liste des questions que Candide a soulevées, et ils furent étonnés de constater l'étendue et la pertinence de sa curiosité.

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Complément à cet entretien
30e dimanche du temps ordinaire, année C.
Évangile selon saint Luc 18,9-14

09 À l’adresse de certains qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient les autres, Jésus dit la parabole que voici :
10 « Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L’un était pharisien, et l’autre, publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts).
11 Le pharisien se tenait debout et priait en lui-même : “Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes – ils sont voleurs, injustes, adultères –, ou encore comme ce publicain.
12 Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne.”
13 Le publicain, lui, se tenait à distance et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : “Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !”
14 Je vous le déclare : quand ce dernier redescendit dans sa maison, c’est lui qui était devenu un homme juste, plutôt que l’autre. Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé. »


 Proposition de méditation


Cette parabole illustre parfaitement ce qu’est l’autosatisfaction, que ce soit comme ici dans le domaine spirituel, ou plus généralement dans la vie de tous les jours : « Je suis le meilleur, le plus beau, le plus (tout ce qu’on veut) … quant à « Machin » je lui suis bien supérieur » Nous vous laissons le soin de penser à toutes les variations possibles sur ce thème !
S’il semble qu’il soit dans la nature humaine d’avoir des préjugés, il serait bon de marquer une pause dans nos activités pour dresser notre liste personnelle de préjugés, en toute objectivité et sans épargner notre petite personne. Les préjugés sont source de rejet, d’exclusion, d’ignorance ; ils sont la marque du refus de communiquer avec l’inconnu, de comprendre « l’autre ». Comprendre la pensée de notre prochain n’est d’ailleurs pas adopter son point de vue ; cela peut au contraire être l’origine d’une relation plus équilibrée, plus pacifique. Cela demande un effort. Acceptons le risque de l’échec !
Cette parabole est aussi un rappel à plus d’humilité. Dieu n’aime pas les orgueilleux, Il n’aime pas ceux qui se croient supérieurs aux autres, ceux qui méprisent leur prochain. Faisons nôtre la parole du publicain : « Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis ! »
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Ps 130 (131)
L’âme en paix s’abandonne à Dieu sans inquiétude ni ambition. La même confiance filiale est demandée à tout le peuple de Dieu.
01 Seigneur, je n'ai pas le coeur fier ni le regard ambitieux ; je ne poursuis ni grands desseins, ni merveilles qui me dépassent.
02 Non, mais je tiens mon âme égale et silencieuse ; mon âme est en moi comme un enfant, comme un petit enfant contre sa mère.
03 Attends le Seigneur, Israël, maintenant et à jamais.
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Illustrations
- Images d'évangiles
- La Sainte Famille
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Chers lecteurs, si vous avez des remarques, des observations ou des questions, écrivez-moi à l'adresse theophile21@orange.fr
À suivre chaque dimanche … si vous le voulez bien.
dimanche 23 octobre 2016




samedi 15 octobre 2016

Jèsus est-il un personnage historique?

Les entretiens du dimanche
5
Jésus

1- Jésus a-t-il existé, en un mot est-il un personnage historique?

Juchée sur son beau vélo, ses cheveux bruns volant au vent, Candide arriva tout excitée au rendez-vous désormais dominical. Théophile l'accueillit, un peu surpris de la voir dans un tel état.
- "Théophile, il faut que je …"
- " Bonjour Candide"
- " Ah! oui, heu … bonjour. Attends, je reprends mon souffle et mes esprits."
- "Que t'arrive-t-il?"
- "Et bien, voilà. J'ai repensé à ce que nous a dit ton ami Louis, dimanche dernier. J'ai des tas de questions: pourquoi dit-on de <la Trinité> en parlant d'Élisabeth? Par rapport à Dieu, qui est Jésus? Vous avez aussi évoqué l'Esprit Saint. Quel rapport y a -t-il entre eux? Que font-ils? Vraiment je suis perdue."
- "Rassure-toi, je vais faire de mon mieux pour que tu comprennes et que tout cela ne soit plus confus dans ton esprit."
 Les pèlerins d'Emmaüs (Rembrandt)

Le temps ayant fraîchi, ils s'installèrent confortablement dans la salle que le curé mettait à leur disposition.
Théophile prit la parole: "Pour faire simple, je pense qu'il faut commencer par te parler de Jésus.
C'est lui qui est à l'origine de tout ce que nous vivons en tant que chrétien, c'est-à-dire disciple de Jésus. Il a donné son enseignement à des hommes et des femmes au cours des trois années qui s'écoulèrent avant qu'il soit mis à mort sur une croix par les Romains.
Parmi ces hommes et ces femmes, il y en eut qui lui firent confiance, ce furent ses premiers disciples. D'autres s'en allèrent, par incompréhension ou simplement parce que leur curiosité était sans lendemain. D'autres enfin lui furent résolument hostiles, certains allant même jusqu'à souhaiter sa mort.

- " C'est assez normal comme attitudes, remarqua Candide"
- "Oui, en effet. On constate aujourd'hui les mêmes types de réactions. Cependant, la toute première question que se sont posée les historiens, c'est : Jésus est-il un personnage historique? A-t-il vraiment existé?"
- "Pourquoi? On a pu mettre en doute son existence?"
- "Eh oui! Pourquoi?... Parce qu'on ne trouve aucune trace de textes écrits par Jésus. La grande majorité de ses contemporains juifs, peu intéressés par son enseignement ou carrément hostiles, et les Romains, qui ne voyaient en lui qu'un agitateur, tous n'avaient aucune raison d'en parler… Malgré tout, son nom est très brièvement mentionné chez quatre auteurs du 1er siècle de notre ère.
- "Ah?... Peux-tu préciser?"
- "Évidemment. Avant de poursuivre, une remarque fondamentale s'impose.
De rares écrits contemporains de Jésus permettent d'affirmer que Jésus a existé. Mais ces écrits doivent être reçus avec toutes les ressources et les précautions de la critique historique, car aucun n’a été rédigé selon les normes modernes de la relation historique. Par exemple, la biographie d'un personnage de cette époque ne correspond en rien à celle que nous connaissons aujourd'hui. En effet, dans les tout premiers siècles de notre ère, une biographie relate les évènements et les paroles remarquables concernant un personnage, sans les dater obligatoirement."
- Candide s'écria :"Mais alors, pour Jésus, c'est la raison pour laquelle on hésite encore sur la date de sa naissance et de sa mort? C'est ce que j'ai entendu rapporter"
- " Tout a fait exact… Pour en revenir à ceux qui ont cité Jésus, ils sont quatre.
 Le premier s'appelle Flavius Josèphe. Malgré son nom romanisé, il est juif. On a découvert un passage où il cite Jésus. Flavius Josèphe est un juif sympathisant des Romains. On a pensé que ce texte était trop élogieux pour Jésus, et par conséquent que c'était un faux!
L'avis dominant aujourd'hui est que le noyau de ce passage est authentique. Le silence des sources juives s'explique par la rupture entre la Synagogue et l'Église, consommée en 70. Dès lors, les autorités juives interdirent toute mention du fait chrétien. Un texte tardif du Talmud  a pourtant recueilli sans doute une ancienne tradition qui mentionne <Yeshou de Nazareth … pendu la veille de la Pâque.>"
- " Le Talmud? Qu'est-ce que c'est?"
- Le Talmud ("étude" en hébreu) est l’un des textes fondamentaux du judaïsme rabbinique et la base de sa Halakha ( « Loi »). Il compile les discussions rabbiniques sur les divers sujets de la Loi juive telle qu’exposée dans la Bible hébraïque"
- "Merci"
- "Ensuite, reprit Théophile, viennent trois auteurs romains: Pline le Jeune, Tacite et Suétone. Les Romains n'avaient guère de raison de s'intéresser directement à Jésus. Pour eux, Jésus était un agitateur, remettant en cause bien des fondements de la vie politique et économique. De plus, Rome n'avait pas grande estime pour les superstitions de l'Orient, parmi lesquelles le judaïsme et plus tard le christianisme. Jésus passe donc inaperçu. Mais les chrétiens seront bientôt persécutés.
Vers 111, Pline le jeune parle de gens qui se réunissent <à jour fixe avant le lever du soleil, et chantent un hymne au Christ comme à un dieu>; il demande à l'empereur comment il faut les traiter, parce qu'ils ne rendent pas de culte aux idoles (Cf. Lettres, panégyrique de Trajan). Un autre historien, Tacite, explique comment Néron, en l'an 64, a pu persécuter les chrétiens sans avoir rien à leur reprocher: <Ce nom leur vient du Christ, qui a été exécuté sous le règne de Tibère par le procurateur Ponce Pilate> (Annales  et Vie de Néron). Suétone parle de Jésus indirectement (Vie de Claude).
En conclusion, les quelques mentions de Jésus dans la littérature ancienne suffisent à confirmer son existence et orientent l'attention vers sa mort et la foi en sa résurrection. Ce que nous savons de la vie et de l'enseignement de Jésus vient des sources chrétiennes, spécialement les évangiles.

- "Et bien, tu en sais des choses!"
- "Oh! Arrête de m'encenser!"
- "Je ne me moque pas de toi, bien au contraire, car on n'entend pas souvent parler de cette question de l'existence de Jésus".
Comme à son habitude, Candide se plongea dans ses pensées, et au bout de quelques minutes, elle demanda à Théophile : "J’ai entendu parler d’autres écrits, les apo…quelque chose…"
– "Tu veux parler sans doute des textes apocryphes ?"
– "C’est ça !"
– "Ce sont des textes que l’Église ne reconnaît pas officiellement. Cependant ils présentent de l’intérêt pour se faire une idée des débuts du christianisme."
– "En somme, dit Candide, s’il y a peu d’éléments pour affirmer que Jésus a réellement existé, c’est qu’à son époque on n’avait pas les médias envahissants d’aujourd’hui. Je comprends le silence des Juifs et l’indifférence des Romains. Les évangiles, vos livres sacrés, quelle valeur peut-on leur accorder ?
– "Il est juste de se poser cette question. En effet, l’affirmation centrale des évangiles, le Christ est mort et ressuscité, est invérifiable. Donc le doute est permis, et à l’extrême, on peut qualifier de fable mythologique ce que ces textes racontent. Même après la résurrection de Jésus, le doute persiste sur la réalité de son retour à la vie [ en fin de texte on trouvera deux citations sur ce point]. Il s’ensuit que le même sort est réservé aux miracles, aux déclarations de Jésus sur lui-même, et enfin à l'annonce de son retour à la fin des temps."

Et cependant, aucun texte de toute la littérature mondiale n'a jamais été soumis à autant d'analyses et d'hypothèses. Et les évangiles tiennent toujours, parce que derrière les textes, il y a du réel. Ce sont quatre récits pour un même personnage présenté sous des jours différents. Ils présentent des différences, mais aussi une irrésistible cohérence. Bien loin de se contredire, ces récits s'enrichissent mutuellement. Les évangélistes témoignent de faits qui leur permettent de dire: le Christ est venu, c'est Jésus, Il est Fils de Dieu, il est ressuscité, et aujourd'hui il est vivant."
– "Théo mon ami, tu dis Christ ou Fils de Dieu en parlant de Jésus, peux-tu m’éclairer sur le sens de ces appellations ?"
- "Pour l’instant, chère Candide, notons ces notions que je développerais plus tard. Je pense que tu as pas mal de points concernant Jésus que tu dois assimiler avant d'aller plus loin."

- "Oui, je comprends et je suis de ton avis… À dimanche!"
- "Candide  …"
- "Oui, quoi,"
- "Pour ta sécurité, tu devrais mettre un casque pour faire du vélo…"
- "OK, bye" et elle fonça sur sa bécane….

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Doutes sur Jésus: ainsi en Mt 28,16- 17: "16 Les onze disciples s'en allèrent en Galilée, à la montagne où Jésus leur avait ordonné de se rendre. 17 Quand ils le virent, ils se prosternèrent, mais certains eurent des doutes. "
Et en Jn 21,4: " Au lever du jour, Jésus était là, sur le rivage, mais les disciples ne savaient pas que c'était lui."

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Complément à cet entretien
Commentaire de l’évangile du 29e dimanche
du Temps ordinaire
Année C

Lectures : Ex 17,8-13 ; Ps 120 ; 2 Tm 3,14-4,2 ; Lc 18,1-8

18       1 Jésus dit encore une parabole pour montrer à ses disciples qu'il faut toujours prier sans se décourager : 2 “ Il y avait dans une ville un juge qui ne respectait pas Dieu et se moquait des hommes. 3 Dans cette même ville, il y avait une veuve qui venait lui demander : 'Rends-moi justice contre mon adversaire.' 4 Longtemps il refusa ; puis il se dit : 'Je ne respecte pas Dieu, et je me moque des hommes, mais cette femme commence à m'ennuyer : 5 je vais lui rendre justice pour qu'elle ne vienne plus sans cesse me casser la tête.' ”
6 Le Seigneur ajouta : “ Écoutez bien ce que dit ce juge sans justice ! 7 Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? Est-ce qu'il les fait attendre ? 8 Je vous le déclare : sans tarder, il leur fera justice. Mais le Fils de l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ? ”

Proposition de méditation

Nous avons tous compris que le message que l‘évangéliste nous transmet, de génération en génération, est un message sur la prière, mais pas n’importe quelle prière : il faut prier avec persévérance, comme la veuve qui réclame justice avec obstination. Le juge exauce la demande de la veuve pour qu’elle cesse de lui casser la tête. « Casser la tête » est une marque d’irrespect envers notre Seigneur, mais persévérer dans la prière indique au Seigneur à quel point l’objet de notre prière est important, sans pour autant exiger de Dieu qu’il nous donne satisfaction pour une demande illégitime, sacrilège, ou encore farfelue.
Nous savons tous par expérience combien il est difficile de durer dans la prière. Souvent, une émotion, une inquiétude inopinée, que sais-je encore, nous pousse à un élan de prière ; nous promettons à Dieu de tenir nos résolutions prises alors ; mais le temps qui passe voit notre résolution diminuer peu à peu, jusqu’à disparaître totalement. Amère expérience que votre serviteur a déjà vécue de nombreuses fois. Et pourtant les moyens de « tenir » existent : exprimer une prière courte, mais la redire souvent, réciter un psaume comme le psaume 116, le plus court du psautier, mais ô combien riche d’enseignement ! Ou encore, ne pas se laisser distraire de notre prière pour ne pas plonger dans des voies sans issues.
Je voudrais terminer cette proposition de méditation en attirant votre attention sur la dernière phrase de l’évangile de ce dimanche, une phrase qui nous ramène à notre mission de baptisé sur cette terre : annoncer l’évangile pour que « le Fils de l'homme, quand il viendra, trouve la foi sur terre »

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Chers lecteurs, si vous avez des remarques, des observations ou des questions, écrivez-moi à l'adresse theophile21@orange.fr
À suivre chaque dimanche … si vous le voulez bien.
dimanche 16 octobre 2016